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Diabète au Bénin : trop et mal manger expose à la maladie

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Le diabète est une maladie chronique qui se décline en plusieurs types. Selon les chiffres relevés en 2015 par l’enquête démographique et de santé, 4 Béninois sur 10 souffrent d’un de ces types de diabète avec une plus grande fréquence du diabète de type 2. A la recherche des facteurs qui justifient cette statistique, le déséquilibre alimentaire est identifié dans les assiettes au Bénin.

Qu’est-ce que le diabète ?

Pour définir simplement le diabète, on dira que c’est une élévation anormale et permanente du taux de sucre dans le sang. Mais Derrière ce taux de glycémie élevée, précisément dans le cas du diabète de type 2 encore appelé diabète gras, il y a une dysfonction de l’hormone (insuline) chargée de réguler la glycémie. Souvent l’insuline bien que secrétée n’est pas suffisante pour stocker le sucre en excès dans les muscles ou dans le foie où il sera utilisé ou éliminé. Petit à petit le pancréas s’épuise à force de sécréter des taux de plus en plus croissants d’insuline et le diabète s’installe.

C’est donc la quantité de sucre déjà ingérée lors des repas qui est incriminée dans ce type de diabète. Autrement contrairement au réservoir qui fait couler hors du véhicule le carburant lorsqu’il est plein, l’organisme lui stocke l’excès dans le sang. La malnutrition par excès est donc ce qu’il faut combattre pour prévenir le diabète de type 2.

Pour prévenir le diabète il ne suffit pas de traquer le sucre à table

Il faut également remarquer que ces dernières années, les Béninois ont abandonné leur alimentation traditionnelle pour les fastfoods, les boissons énergisantes, les produits transformés et parfois ultra transformés qui eux sont très salés, très gras et très sucré. En plus avec l’urbanisation, les efforts physiques vont décrescendo.

Prévenir le diabète n’équivaut cependant pas à traquer le sucre de table. Le sucre est indispensable pour l’organisme et tous nos aliments en contiennent à des quantités différentes.  Par contre, à table il faut toujours penser à équilibrer les apports énergétiques et les dépenses de l’organisme. Ce qui n’équivaut pas à avoir le ventre ballonné ou la sensation du ventre plein. La surcharge pondérale et l’obésité responsables du diabète gras, se traduisent par le déséquilibre entre les apports énergétiques et les dépenses de l’organisme. Dans la pratique, pour réaliser cet équilibre, il est recommandé de consommer beaucoup de fruit et de légumes (5 fruits et légumes par jour) tout en faisant une activité physique régulière (au moins 3 fois par semaine). En somme, il s’agit de manger moins salé, moins gras, moins sucré tout en faisant l’exercice à chaque repas, de dédier, la moitié de son assiette aux fruits et légumes (gombo, crincrin, amarante, carottes, choux, salade verte…), le quart à une protéine (viande, poisson, fromage etc.…) et l’autre quart aux féculents (pâte, igname pilée, riz, attiéké…). Pour les boissons, il faut privilégier l’eau, les jus de fruits faits maison et réduire l’alcool, les boissons sucrées et autres boissons énergisantes.

Pour le patient diabétique, en dehors du médicament prescrit par le diabétologue, il serait intéressant de s’offrir les services d’un nutritionniste parce que l’excès de sucre finit par s’emparer de la plupart des organes de l’organisme surtout des vaisseaux sanguins. A défaut, fractionner les repas en respectant la règle des quarts (énoncé plus haut) est l’autre astuce qui permet d’équilibrer le diabète. Le coma hypoglycémique étant plus dangereux que celui du diabète, il n’est pas bon de prendre le médicament du diabète à jeun.

De façon générale, les régimes monodiètes et draconiens sont à proscrire parce que la malnutrition par carence est également un fardeau trop lourd à porter.