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Bénin, la menace du Coronavirus fait frémir plus d’un !

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Je n’ai pas souffert de la fièvre Ebola mais j’ai fait en République Démocratique du Congo, un camp d’Ebola en tant que spécialiste en communication pour la santé.

Cartographie des zones atteintes par le coronavirus  (à la date du 2 février 2020)
Cartographie des zones atteintes par le coronavirus (à la date du 2 février 2020)

Aujourd’hui, il y en a un autre qui fait vague en chine où de nombreux décès sont enregistrés et déjà en France, en Allemagne, aux Etats Unis, au Japon, au Canada, pour ne citer que ces pays. Au Bénin, il faut craindre son arrivée du fait des déplacements de population, à l’heure où les services de contrôles sanitaires  sont moins rigoureux au niveau des aéroports et des frontières terrestres.

Les coronavirus ou virus en forme de couronne sont une famille de virus, réputée pour le Syndrome Respiratoire Aiguë Sévère (SRAS), qu’ils induisent chez son hôte. Que ce soit dans le règne animal ou humain, la dangerosité de l’infection tient du type de coronavirus. Trois types graves ont été identifiés chez l’Homme depuis les années 60. Mais aujourd’hui, ils sont responsables de maladies dites émergentes et mortelles parce que les virus ont subi des modifications dans leur génome au fil des années. La chauve-souris, encore sur le banc des accusés pour être le grand hôte de ces virus. Pour l’épidémie de SRAS qui a tué plus de 700 personnes dans le monde et qui a éclaté en Chine au début des années 2000, les scientifiques ont découvert un hôte intermédiaire : la civette. C’est un animal sauvage encore appelé chat musqué qui aurait transmis le virus en question à l’homme par contact avec ses sécrétions ou par sa consommation. La propagation du virus et donc de l’infection se fait maintenant par voie aérienne à travers les gouttelettes de sécrétions nasales et contact avec les liquides biologiques des patients et des objets contaminés.

C’est avant tout un rhume qui semble banale mais qui s’aggrave au bout d’environ sept jours d’une gêne respiratoire mortelle dans plus de 36% des cas pour le type de virus en cause actuellement, le MERS-COV découvert en 2012 en Arabie Saoudite. Comme pour la plupart des maladies virales, il n’y a pas de traitement et aucun vaccin n’a été encore produit pour la prévention.
Fièvre, maux de tête, frissons, sueurs, courbatures sont les autres symptômes lorsque l’individu est victime de l’infection au Coronavirus. Attention dans nos pays tropicaux à ces symptômes qui ressemblent bien à ceux du paludisme. Avec également l’automédication qui règne en maître au Bénin, le pire est vite arrivé.

Mes conseils pour éviter toute contamination

Ce que je vous conseillerais donc du haut de mon expérience pour rester pratique, ce serait d’adopter une hygiène rigoureuse des mains. Même en langue fon et pour faire référence au « bo », on dit qu’il faut se méfier de ce qui rentre dans votre bouche. Les mains et surtout les ongles des doigts sont les vecteurs de différents microbes car elles nous mettent en contact avec les autres.

Autrement avant de manger, de porter la main vers votre nez, vos yeux ou encore après les selles, les urines, lavez-vous toujours les mains ou utilisez les gels hydro alcooliques pour vous désinfecter les mains.

C’est la première grande règle, ensuite, apprenez à vous moucher et à éternuer tout en protégeant votre entourage. Faites attention à la consommation des animaux sauvages, aux marchés d’animaux puisque le dromadaire aussi a été identifié comme un hôte intermédiaire du virus. Il faut sérieusement arrêter de jouer les médecins quand on en est pas un. Le recours au « fa » ou aux guérisseurs traditionnels devant la maladie, est une pratique courante au Bénin mais elle ne devrait pas exclure la consultation des spécialistes de la médecine conventionnelle. Consultez les médecins généralistes ou ORL par ces temps qui courent même devant un rhume à priori banale surtout quand vous revenez d’un séjour à l’étranger.

Les masques et cache-nez constituent également un moyen de protection ; mais il est important d’en assurer une bonne gestion après usage pour éviter qu’ils ne deviennent une source de contamination. Plus que jamais, ils sont un impératif, pour le personnel d’aviation et des frontières terrestres, qui doit absolument se munir aussi de gants.

Je suis persuadée par rapport aux différentes crises sanitaires dont j’ai eu l’expérience que, le bon geste d’une seule personne de la communauté protège les autres. Face aux nouvelles déprimantes dans les médias à propos de l’infection au coronavirus, ne paniquez pas. Cette dernière pourrait vous ôter tout bon réflexe et augmenter vos risques de contamination. Les autorités sanitaires du pays sont conscientes de la menace et prennent déjà des mesures pour la protection collective.