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Santé sexuelle des élèves : pistes pour des vacances scolaires saines

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Au Bénin, il y a quelques années encore, les grossesses non désirées et les avortements clandestins se comptaient par centaines dans les rangs des élèves au retour des vacances scolaires. La faute à des comportements sexuels incontrôlés des jeunes et adolescents favorisés par les vacances et la baisse des températures au mois d’août. Pourtant, il est possible de passer autrement les vacances et se protéger entre autres des maladies sexuellement transmissibles.

Les vacances sont une période de récupération pour le corps et l’esprit. Elles ont des effets bénéfiques sur la santé humaine grâce notamment à la réduction du stress, l’augmentation du temps de sommeil, la pratique du sport. Cependant pour faire ce plein d’énergie pour la santé physique et morale, il faut avoir des comportements sains.

Pendant les vacances, les jeunes adolescents ont tendance à fréquenter beaucoup plus les fast-foods, les bars VIP comme on les appelle au Bénin, les night-clubs. D’ailleurs, beaucoup d’évènements récréatifs sont organisés au cours de cette période.  Si tout ceci est important pour refaire un plein d’énergie mentale et physique, des risques y sont aussi associés lorsque les parents n’y prennent pas garde.

Les viols, les grossesses non désirées, les avortements clandestins et les décès sont au bout des excès de vacances

Sous prétexte des sorties et des réjouissances, les enfants se livrent à la consommation de boissons sucrées, alcoolisées et parfois même de stupéfiants. Lesquelles engendrent la prise de poids, le coma éthylique, les pratiques sexuelles à risques. En dehors des infections sexuellement transmissibles dont le VIH, les viols, les grossesses non désirées, les avortements clandestins et les décès sont au bout de ces excès de vacances.

Les parents devraient donc organiser les vacances pour qu’elles ne riment pas avec des maladies évitables. Pendant les vacances, il y a par exemple les randonnées sur la plage qui permettent de perdre les calories. Au lieu des fast-foods, il faut préférer les pique-niques sur la berge, la piscine ou la pratique régulière d’une activité physique (basket, football, tennis, vélo…etc.) qui allient loisirs et bonne santé.

Abstinence ou contraception pour éviter le dilemme avortement

Il est clair que les adolescents sont moins contrôlables avec l’avènement des smartphones. Miser sur le dialogue et une relation débridée de tout tabou est essentiel pour responsabiliser le jeune et l’adolescent.  A défaut de l’abstinence, le port du préservatif chaque fois et toutes les fois doit rester la règle d’or. Quant à la pilule, elle doit être prescrite dans le cadre d’une consultation gynécologique qui tient compte de la spécificité de chaque fille pour un suivi médical approprié. La pilule du lendemain est dans certains cas source de grossesse extra utérine (mauvaise localisation de la grossesse pouvant conduire au décès). Il faut donc se méfier de l’utilisation abusive ou répétée de ce moyen contraceptif.  

En cas d’échec de la contraception, il est possible de recourir à l’avortement sécurisé qui réduit considérablement les risques de complication. D’ailleurs au Bénin, il est désormais possible de recourir à ce soin médical en toute sécurité dans les douze semaines qui suivent l’absence des règles. Au-delà, l’avortement est puni par la loi.  Les jeunes et adolescents ne sont pas non plus autorisés à y recourir sans une autorité parentale. Deux types d’avortement sont souvent pratiqués, l’avortement médicamenteux (utilisation d’un médicament abortif sous prescription médicale) et l’avortement par intervention chirurgicale.

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