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Canaux de beauté : prudence, les cancers sont à la porte

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En parlant de beauté, ce sont les femmes qui sont les plus grandes victimes de la mode. Chirurgie esthétique, dépigmentation, défrisage, make-up, elles ne manquent pas d’outils et de produits cosmétiques pour relever leurs atouts naturels. Mais, c’est clair qu’en le faisant, les femmes s’exposent à différents cancers.

De façon générale, les causes des cancers sont mal élucidées.  Par contre, de nombreux facteurs de risques ont été identifiés. Ce sont des pratiques, des comportements alimentaires ou des substances chimiques qui augmentent la probabilité que certaines femmes en souffrent. C’est ainsi que certaines pratiques de beauté et produits cosmétiques  largement répandus sont mis à l’index dans l’apparition des cancers .

Les produits défrisants et éclaircissants, certains rouges à lèvres et prothèses mammaires, de nombreux produits cosmétiques industriels ont été identifiés comme de potentiels pourvoyeurs de cancer.

Les femmes noires plus exposées

Des études américaines éclairent sur la relation entre les défrisants et la survenue des cancers de l’endomètre (membrane de l’utérus) et de l’utérus. Très clairement selon ces études, les femmes noires qui se lissent les cheveux avec ces produits, plus de quatre fois dans l’année, ont un risque deux fois plus élevé de souffrir du cancer du col de l’utérus. En cause, le parabène, le bisphénol A, les métaux lourds ou encore le formaldéhyde. Le formaldéhyde communément appelé formol est d’ailleurs potentiellement cancérigène.

Perturbateurs endocriniens

Les produits cosmétiques, même lorsqu’ils ne sont pas cancérigènes, peuvent déséquilibrer la production hormonale : on parle de perturbateurs endocriniens.  C’est le cas de certains produits de lissage des cheveux et de la plupart des substances utilisées pour le blanchiment de la peau. Or, plusieurs cancers féminins sont hormono-dépendants pour dire qu’ils poussent grâce à l’augmentation des taux de certaines hormones. Par exemple, les cancers du sein et des ovaires peuvent être induits par les perturbateurs endocriniens contenus dans certains articles de beauté. Sous l’action de la chaleur des casques chauffants, certains colorants capillaires favorisent des réactions chimiques et des interférences à l’origine de certains cancers chez les femmes.

Le blanchiment de la peau

L’un des standards de beauté aujourd’hui en Afrique subsaharienne est la peau claire. Mais les produits utilisés pour l’éclaircissement de la peau sont tous aussi dangereux que certains produits capillaires. Notamment l’hydroquinone est soupçonnée dans l’apparition du cancer de la peau. C’est une substance mutagène qui peut provoquer des changements au niveau de l’ADN et être responsable du développement de différents cancers. Les infections cutanées qu’engendrent les actifs de ces éclaircissants peuvent être également un terreau propice au développement de certains cancers.

Implants mammaires

Les hommes seraient plus sensibles aux poitrines généreuses. C’est l’assertion qui amène de nombreuses femmes à recourir à la chirurgie esthétique pour augmenter le volume de leurs seins. Aucun lien n’a été formellement établi jusqu’ici entre cette pratique et l’apparition du cancer du sein. En cas d’ablation des seins, plusieurs médecins proposent d’ailleurs aux femmes une reconstruction mammaire pouvant utiliser ces implants. Cependant, il existe un type de cancer extrêmement rare qui peut être au bout de cette tendance de beauté. On l’appelle ‘’lymphome anaplasique à grandes cellules’’.

La beauté au naturel

La radicalisation des standards de beauté ces dernières années est sans nul doute dangereuse pour les femmes africaines. Que ce soit pour une question de posture ou de complexe, il faut se rendre à l’évidence que ces canaux de beauté compromettent le bien-être de nombreuses femmes. Le non-respect des réglementations en vigueur par les industries cosmétiques expose plus d’une. Dans ces conditions pourquoi ne pas faire le pari de la beauté au naturel? Ces pratiques ancestrales abandonnées pourraient être la solution à cette flambée des cancers dans la région africaine.